Même si je n’ai plus autant de temps qu’avant, j’ai toujours été un fan de livres et de bandes dessinées, depuis tout petit… Du coup, lorsque la maison d’édition Grand Angle m’a demandé il y a quelques semaines de découvrir et de donner mon avis sur leur nouvelle bande dessinée La Ballade de Dusty (un scénario par Aurélien Ducoudray, dessin par Gilles Aris et couleur par Albertine Ralenti), j’ai bien évidemment sauté sur l’occasion !
Je me suis donc assis au calme pendant une petite heure et je me suis laissé emporté par cette bande dessinée vraiment sympathique. Je vous donne mon honnête avis à son sujet un peu plus bas !
La Ballade de Dusty, ça parle de quoi ?
La bande dessinée raconte l’histoire de Dusty, une petite fille du Kansas dans les années 30. Suite à une situation un peu compliquée (je ne vous raconterai pas, pour ne pas vous spoiler), elle décide de partir seule pour rejoindre son père parti à Washington D.C pour exprimer ses revendications syndicales (on est en pleine Grande Dépression aux États-Unis).
Au cours de son Road Trip à travers le sud et l’est des États-Unis, Dusty va rencontrer les grands symboles de la route aux États-Unis : les voitures Ford, les hobos (ces vagabonds qui voyagent illégalement de train en train), les célèbres hors-la-loi Bonnie & Clyde et plein d’autres choses qui vont pimenter son voyage, loin d’être de tout repos.
L’histoire se déroule sur plusieurs tomes, mais je ne sais pas encore combien de tomes il y aura… Ce premier tome est intitulé “Bertha Wagons à Bestiaux” du nom d’un personnage que rencontrera Dusty sur la route !
Qu’est-ce que j’en ai pensé ?
Je dois avouer que je suis plutôt adepte des BD plus légères, un peu plus colorées, donc j’étais vraiment intrigué par La Ballade de Dusty. Globalement, je dois dire que j’ai vraiment été emballé par la lecture de cet ouvrage, qui m’a pris environ une petite heure.
J’ai particulièrement aimé le fait qu’on rentre directement en immersion dans cette période des États-Unis qui n’est pas la plus simple, tout particulièrement pour les gens du Midwest, d’où est originaire Dusty. On est loin des strass et des paillettes d’Hollywood puisqu’on y découvre des gens qui se tuent à la tâche dans des fermes pour survivre. J’ai senti que l’auteur de la BD s’était vraiment renseigné sur la manière dont vivaient et parlaient les gens à l’époque… Ici, pas de politiquement correct, on parle de “nègres”, d’esclavage, d’immigrants, de yankees et de tout ce qui agitait les populations du sud des États-Unis à cette époque. L’hymne sudiste Dixie (hymne des soldats confédérés) est d’ailleurs chanté par Dusty au début de la bande dessinée !
Cette BD n’est donc pas pour les enfants, mais pour les personnes qui sont un peu au courant de l’histoire des États-Unis et qui veulent vivre une aventure humaine à travers un road-trip de plusieurs milliers de kilomètres. Fasciné par la culture des hobos, j’ai vraiment aimé que l’auteur s’attarde sur cette culture, avec ses codes et ses personnages bien définis. Je me suis pris à me rappeler de certains de mes voyages, sur ces grandes routes du Midwest, avec les trains qui sifflaient à chaque passage dans les petites villes… Cette BD m’a donc fait ressentir des émotions telles que la nostalgie et l’envie de repartir à l’aventure, un très bon point !
Au niveau des points un peu plus “négatifs”, je dois avouer que je n’ai pas trouvé cette BD très accessible aux premiers abords. Je pense que si vous êtes habitué à lire ce genre d’ouvrages, vous n’aurez aucun mal à vous en sortir, mais j’ai souvent dû relire les pages et les cases précédentes pour comprendre où on en était. J’ai parfois eu l’impression qu’on avançait beaucoup trop vite dans l’histoire, comme si on sautait du coq à l’âne… Finalement, en la relisant une seconde fois, j’ai beaucoup mieux compris ce qu’il se passait.
J’aurais aussi aimé des dessins plus colorés et plus fins, mais ce n’est que mon avis personnel. Je comprends totalement que le style graphique adopté pour La Ballade de Dusty correspond totalement à l’aventure de l’héroïne, une aventure humaine loin d’être de tout repos, ce qu’on ressent dans le dessin brut de l’artiste.
Pour résumer, j’ai vraiment apprécié cette bande dessinée, même si j’ai dû m’y reprendre à deux fois pour réellement la comprendre et l’apprécier à sa juste valeur. Maintenant, il ne me tarde qu’une seule chose : la suite !
Je vous conseille vivement de la commander en cliquant ici ou ci-dessous 🙂
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